Des rivières morcelées par de nombreux ouvrages

On recense plus de 200 ouvrages en rivière sur le territoire. De type seuils ou barrages, ils présentent une hauteur de chute de quelques dizaines de centimètres jusqu'à plusieurs mètres pour les plus importants. Certains sont des seuils de dérivation d'anciens moulins ou usines. On trouve également des seuils de stabilisation du lit liés à des infrastructures de transport (ponts, buses, passages à gués...), et quelques ouvrages 'd'irrigation' qui servaient à inonder temporairement les champs. Une bonne partie de ces ouvrages n'a plus d'usage, mais certains d'entre eux présentent une valeur patrimoniale indéniable.

Ces ouvrages ont un impact sur les rivières à plusieurs titres :

  • ils limitent le déplacement des poissons (plus ou moins selon la hauteur de chute, le niveau d'eau et les espèces concernées)
  • ils bloquent le transport des sédiments (sables, graviers) et induisent ainsi des déséquilibres morphologiques des rivières (zones de dépôts trop importants à l'amont des ouvrages, et à contrario, zones d'enfoncement du lit et d'érosion à l'aval). Cette perturbation du transport solide accentue le phénomène de colmatage des fonds ('envasement'), néfaste à la vie piscicole.
  • ils participent au réchauffement de l'eau : les zones de retenue créés à l'amont des ouvrages sont des secteurs où la rivière s'élargit, l'eau stagne, et se réchauffe excessivement
  • lorsque l'ouvrage est associé à une prise d'eau, l'eau ainsi prélevée réduit le débit transitant par la rivière; ce qui est particulièrement pénalisant en étiage pour la vie aquatique. On constate parfois l'assèchement complet d'un tronçon de rivière au profit d'un bief artificiel.

La restauration de la continuité écologique est un des enjeux majeurs du contrat de rivière. Un programme conséquent visant à aménager ou à effacer certains ouvrages est en cours depuis le 1er contrat de rivière en 2008.

 

On peut illustrer ce travail par les travaux qui ont été réalisés sur le Sornin à St Nizier/Charlieu, avec l'aménagement du seuil de Beauvernay qui était le 1er verrou sur le Sornin depuis la connexion avec le fleuve Loire.

Etat initial du seuil

 

 

Après travaux : installation d'une passe à poissons de type rampe rustique sur toute la largeur de l'ouvrage.

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